Bien préparer sa retraite, c’est placer une partie de sa trésorerie sur un produit d’épargne, à souscrire le plus tôt possible afin de distribuer des rentes viagères de qualité après 60 ans. Le PER, Plan d’épargne retraite, fait partie des produits répondant à cet objectif, tout en assouplissant certaines conditions afin de le rendre attractif et encourager l’adhésion des épargnants.
La composition du PER
Le PER se découpe en 3 produits-tiroirs :
- le compartiment pour le versement de tout individu qui l’alimente au moyen de ses versements libres et volontaires : c’est le PER individuel. Les travailleurs non-salariés (TNS) y versent également une partie de leur trésorerie de manière libre, sans contrainte sur le montant ni sur la fréquence des versements.
- le compartiment pour l’épargne salariale qui reçoit des transferts provenant de l’employeur : c’est le PER entreprise collectif. Ces transferts sont les participations, les intéressements, les abondements et les CET provenant de l’employeur, et tous les salariés y ont droit. Ces derniers sont aussi libres d’y verser une partie de leurs propres liquidités à faire fructifier.
- le compartiment pour l’épargne salariale obligatoire pour certains employés de l’entreprise et pour les dirigeants : il s’agit du PER entreprise catégoriel. Les cotisations obligatoires y sont transférées et ce, par l’employeur.
Les différents produits dans un PER
Le PER fonctionne comme pour la plupart des produits d’épargne, avec des supports en fonds en euros. Toujours est-il que des contrats dits multisupports sont aussi proposés par le plan pour une meilleure rentabilité, et la composition est fonction du choix de l’assureur. Les contrats multisupports intègrent ainsi différentes unités de compte.
La gestion du PER : pilotée ou libre
La gestion par défaut est celle dite pilotée, c’est-à-dire que c’est un spécialiste de la gestion de portefeuille, et par le biais de la compagnie d’assurance, qui définit les diverses dispositions sur la répartition et l’arbitrage par rapport aux différents supports. Les souscripteurs du PER bénéficient donc systématiquement de la gestion pilotée dès leur adhésion, sauf s’ils optent pour la gestion libre. Le pilotage du PER est totalement délégué au spécialiste de la gestion de portefeuille. Attention car certains frais s’appliquent dans ce cas.
À l’inverse, la gestion libre implique que c’est l’épargnant lui-même qui gère son propre portefeuille en considérant son profil et sa sensibilité aux risques. Il sélectionne ainsi la proportion entre fonds en euros et unités de compte en fonction de ces critères : il est donc aux propres commandes de ses arbitrages.
La gestion profilée
Autre mode de gestion du PER : celle dite profilée. Elle est basée sur trois différents modes : prudent, équilibré et dynamique. En d’autres termes, la composition des arbitrages est préalablement définie par le spécialiste de la gestion de portefeuille. Les fonds en euros occupent une proportion élevée pour le profil prudent (80%), tandis que le profil équilibré, comme son nom l’indique, fonctionne avec la même proportion de supports en fonds en euros et en unité de compte. Le profil dynamique est plus risqué puisqu’il se sert majoritairement d’unités de comptes (60% ou plus, en fonds actions et obligataires et 40% en fonds en euros).
C’est le plus souvent la gestion profilée à horizon qui est le plus répandu dans les PER : il s’agit d’une gestion évolutive dans le temps, le PER étant un produit qui est géré sur le très long terme. Les risques sont ainsi diminués pour sécuriser l’épargne au fur et à mesure de l’approche de l’âge de départ à la retraite. Les arbitrages sont donc réajustés au fil du temps afin de privilégier les fonds en euros à quelques années avant le passage à la retraite.